Filière agricole

Prim’holstein, brune, montbéliarde, charolaise ou limousine, poule pondeuse ou volaille de chair, blé, orge, maïs, colza, tournesol, pois… Le territoire de la Communauté d’agglomération est riche de son agriculture. La profession évolue pour s’adapter aux enjeux de demain, entre diversité, compétitivité et innovation. État des lieux.

La Communauté d’agglomération Saint-Dizier, Der & Blaise compte 23 300 hectares dédiés à l’agriculture et à l’élevage, partagés entre 220 exploitations (déclarées à la Chambre d'agriculture de Haute-Marne) petites et grandes. La surface moyenne est évaluée à 117 hectares.

Parmi ces exploitations, la moitié pratique l’élevage, réparti entre bovins laitiers ou allaitants, volailles et centre équestre. L’activité biologique reste, quant à elle, modeste mais néanmoins
présente.

En termes de main d’oeuvre, ces établissements agricoles représentent 280 emplois à temps plein.

Une agriculture diversifiée

Côté Perthois, le secteur, dit de « grande culture », est à vocation céréalière traditionnelle. Il en est de même pour la vallée de la Blaise. L’élevage, quant à lui, se maintient, malgré son recul lié aux règlementations en constante évolution au cours des dernières années.

L’agriculture se répartit en trois domaines de produits distincts, d’un côté les céréales telles que le blé, l’orge, le maïs servant à l’élaboration de produits alimentaires comme le pain, la bière, les pâtes ou les aliments pour le bétail. De l’autre, les oléagineux permettant la fabrication d’huile alimentaire, énergétique, ou industrielle comme le lin, le tournesol, et le colza. Enfin, les protéagineux, comme le pois ou la féverole, sources de protéines pour l’alimentation des animaux.

L’agriculture, un secteur qui évolue

La filière souhaite développer de nouvelles pratiques, plus respectueuses de l’environnement. La Chambre d’agriculture de Haute-Marne favorise plusieurs Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) rassemblant des agriculteurs pour pratiquer une recherche appliquée sur la culture. « La philosophie du projet, c’est de remettre le sol au coeur du système », explique Mickaël Masselot, président de la section « productions végétales » de la Chambre d’agriculture et d'un GIEE en cours de constitution sur le territoire, avant de préciser : « il s’agit de ressemer dès la fin de la moisson des couverts d'intercultures pour conserver les sols, améliorer la fertilité et avoir une meilleure biodiversité ». Concrètement, le GIEE expérimente l’agriculture de conservation des sols pour les nourrir, éviter leur érosion, améliorer la fertilité et employer moins d'engrais.

Les modes de vente changent également puisque les circuits courts se développent depuis ces deux dernières années. Auparavant, seulement quelques producteurs pratiquaient la vente directe comme le Panier de la Fermière à Humbécourt, la ferme du Petit Pré à Louvemont, le Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) du Gué à Allichamps, ou encore l’élevage de la Cordelerie à Saint-Dizier. Désormais, l’Amap’Hort, Le Drive Fermier et La Ruche qui dit Oui offrent aussi la possibilité aux consommateurs de manger des produits frais, locaux et de saison.

Il faut noter que, depuis quelques années, de plus en plus d’établissements scolaires de la Communauté d’agglomération s’approvisionnent en viandes élevées localement. Toutes ces initiatives et opportunités favorisent la création d’ateliers de transformation chez les producteurs et éleveurs en leur garantissant des débouchés et en rassurant leurs financeurs.

L'agriculture biologique : une philosophie

Pour les agriculteurs « bio », la préoccupation majeure est de produire des aliments naturels. « J’ai fait ce choix car les traitements ont des limites et des effets sur les animaux et les humains », revendique Thierry Remy, installé à Magneux. Ainsi, les bêtes sont nourries avec des aliments certifiés biologiques et soignées par traitements homéopathiques. Sur le territoire de la Communauté d’agglomération, plusieurs coopératives interviennent pour collecter les produits issus de l’agriculture biologique.

Les aliments biologiques sont riches en nutriments, le lait, par exemple, issu de vaches nourries à l’herbe contient beaucoup d’Oméga 3. Le biologique est plus intéressant économiquement : « On emploie plus de personnes à l’hectare, surtout pour produire, donc le bio peut maintenir ou développer l’emploi au niveau local », termine Thierry Remy.